Le vernissage du 25 janvier a accueilli 70 visiteurs, parmi lesquels des amateurs de l’artiste, des membres de l’association Les Amis de Nicolas Tarkhoff et de la famille du peintre.
Laura Baudart, maire-adjointe de Gif-sur-Yvette chargée des Affaires culturelles, a inauguré l’exposition, rappelant dans son discours « le caracère exceptionnel de cette sublime exposition dont les œuvres sont vibrantes de couleurs ». « Ce qui a surtout retenu notre attention », a-t’elle précisé, « c’est que Tarkhoff s’est installé à quelques kilomètres de Gif, à Orsay, et a immortalisé les paysages de notre belle Vallée de Chevreuse ».
Claudine Rousseau, présidente de l’association Les Amis de Nicolas Tarkhoff, a remercié la mairie de Gif-sur-Yvette et le Val Fleury pour l'organisation de cette exposition. Elle a remercié tout particulièrement son frère Serge, « le seul et le premier à s’être intéressé à ce grand-père qui fut connu mais qui nous était inconnu, ma mère s’étant éloignée de sa famille ». « Serge a initié cette belle aventure par sa curiosité, son énergie, sa passion, sa persévérance au service de l’art de Nicolas Tarkhoff ». Elle a également remercié Guy Abot sans qui « rien n’aurait pu se faire sans son énergie, son enthousiasme et ses compétences », et Marine Ieva-Abot, chercheuse du Comité Nicolas Tarkhoff, « pour sa collaboration si efficace, son énergie au service de l’association et pour ses recherches historiques, qui l’ont conduite jusqu’en Russie, sur ce grand artiste dont nous savions si peu de choses, nous, sa propre famille ».
Guy Abot, commissaire scientifique de l’exposition, rappelait que « cette exposition succédait à diverses expositions internationales initiées depuis 1983 par le Musée du Petit Palais de Genève, notamment en 2003 dans la célèbre Galerie d’Etat Trétyakov, le plus grand musée de Moscou. C’est dire l’importance de Nicolas Tarkhoff. » Il a rappelé que Nicolas Tarkhoff inscrivait son art dans le courant de l’Avant-garde post-impressionniste. Il s’était formé en 1897 dans l’atelier de Constantin Korovine, le chef de file de l’impressionnisme en Russie. Encouragé par celui-ci à exposer à Moscou, il avait été remarqué par le critique d’art Sergei Glagol « pour sa manière nouvelle de peindre ». « Alors qu’il aurait pu faire une brillante carrière en Russie, il avait préféré s’installer à Paris, devenu depuis quelques décennies le centre international de la création artistique. » Guy Abot a poursuivi son bref exposé par l’analyse stylistique des premières œuvres, réalisées et exposées dès 1901 au Salon des Indépendants de Paris, dont « Mi-Carême », une œuvre qu’il qualifie d’expressionniste par l’abstraction des formes et des couleurs vives qui s’animent sur la toile en touches vibrantes. « Tarkhoff affirmait que les couleurs devaient construire les formes. Lui et ces artistes d’Avant-garde, en rupture avec les académies, considéraient la nature, non plus comme objet de l’art, mais comme lieu où s’exerçait leur propre impulsion subjective, c’est à dire qu’ils peignaient non pas ce qu’ils voyaient, mais ce qu’ils ressentaient. »
L’exposition (entrée libre) se poursuit jusqu’au 7 avril du mardi au samedi de 14h à 18h et le dimanche de 14h à 18h30.